30 novembre 2025

Je N'en Veux Pas D'autre Que Toi

"I'll Never Find Another You" est une chanson emblématique du groupe folk-pop australien The Seekers. Écrite par Tom Springfield et sortie en décembre 1964, elle fut l'un de leurs plus grands succès internationaux. Le single a connu un succès phénoménal, notamment au Royaume-Uni où il a atteint la première place du UK Singles Chart en février 1965. Il s'est également classé n°4 aux États-Unis.

Fort de ce succès naissant, il n'est pas surprenant de retrouver une adaptation française dans le répertoire de la jeune chanteuse française Sheila. Elle a en effet enregistré une version intitulée "Je N'en Veux Pas D'autre Que Toi", en février 1965.

Quelque mois plus tard les Missiles enregistrent leur version, en juin 1965.



24 novembre 2025

Grosse Galère

La nouvelle est tombée, empreinte d'une grande tristesse  : Jimmy Cliff a rejoint l'autre rive, laissant derrière lui son héritage musical. L'artiste jamaïcain, pionnier du reggae et icône mondiale, a achevé son voyage terrestre.

Parmi ses titres légendaires, l'un résonne avec une force particulière en ce jour : "Many Rivers To Cross".

Bien que souvent reprise par de grands noms — de Joe Cocker à Cher —, j'éprouve toujours l'irrépressible besoin de revenir à la source.

Étonnamment, à ma connaissance il existe une seule adaptation en langue française, en 1987, la chanteuse Julie Pietri a proposé une version. Sur son album "Le premier jour", elle a livré "Trop d'années à vivre". 

Cependant le sentiment qui nous habite aujourd'hui, face au départ de Jimmy Cliff, est que trop, ce n'est malheureusement pas assez.

16 novembre 2025

Eddy Mitchell fait tourner la Vieille Fille

Sorti en 1969, "Spinning Wheel" est l'un des titres phares du second album éponyme de Blood, Sweat & Tears, marquant l'apogée du jazz-rock fusion. Avec son rythme entraînant, sa section de cuivres puissante, et son solo de trompette immédiatement reconnaissable, la chanson était une bombe.

Rédigées à la fin des années 60, en pleine ère psychédélique, les paroles de "Spinning Wheel" n'offrent pas un sens immédiatement "normal" ou terre-à-terre. Elles dégagent une atmosphère de confusion, de cycle incessant, d'une roue qui tourne sans fin.

Le mystère s'éclaire légèrement quand on se penche sur l'auteur et interprète, David Clayton-Thomas. On raconte qu'à l'époque, le chanteur était éperdument amoureux de la grande Joni Mitchell, mais que ses sentiments n'étaient pas partagés.

La chanson a été écrite alors qu'il traînait dans le quartier de Yorkville à Toronto, véritable épicentre bohème de la musique rock. Dans ce bouillon de culture et de créativité, il n'est pas difficile de supposer, comme beaucoup l'ont fait, qu'il y ait eu un usage occasionnel de "substances" qui ont pu colorer son écriture d'une teinte surréaliste.

Quoiqu'il en soit, cette chanson a propulsé le groupe vers la gloire. Ils seront l'une des têtes d'affiche du mythique festival de Woodstock en 1969. Chose étonnante, le groupe continue de se produire aujourd'hui, certes avec des membres remaniés au fil des décennies.

Dans l'adaptation française, la confusion psychédélique de la roue qui tourne est remplacée par une histoire bien plus terre-à-terre, ancrée dans le style narratif cynique et légèrement désabusé qu'affectionne Eddy Mitchell. "Vieille Fille" n'a rien à voir avec l'originale lyriquement parlant.



09 novembre 2025

La vidéo a tué le Corbeau Noir

Inutile de présenter "Video Killed the Radio Star" des Buggles, un tube de 1979 qui, ironiquement, est devenu la toute première vidéo diffusée sur MTV en 1981.

Commençons par une "curiosité" de la variété française, l'adaptation de Ringo en 1979, intitulée "Qui est ce grand corbeau noir". En effet, le texte original s'est transformé sous la plume d'Étienne Roda-Gil en un récit pour le moins... spatial. Ringo y incarne un voyageur de l'espace dont la fusée fuit, perdu dans la nuit, qui se demande qui est "ce grand corbeau noir" qu'il aperçoit de son hublot. Une version totalement déconnectée du sens initial, elle est franchement loufoque !

Plus intéressant,  le groupe Matmatah s'est approprié le titre en compagnie de la chanteuse belge Beverly Jo Scott. Le résultat est merveilleux : l'énergie rock des Bretons se marie parfaitement avec la voix de Beverly Jo Scott.

Cap sur l'Italie avec deux reprises aux styles très différents :

Gennaro Cosmo Parlato : Ce ténor italien propose une version très théâtrale, insérée dans son album Remainders (2006). 

Les Chats Noirs : Ce groupe de Jazz Manouche italien revisite la chanson avec une touche très française ! Ils offrent un mix entre l'anglais et le français.

Enfin, terminons notre voyage en douceur avec le groupe Pink Turtle. Habitués à retravailler des tubes pop et rock en version rétro, ils transforment "Video Killed the Radio Star" en une balade jazzy .

Si vous êtes un inconditionnel de "Video Killed the Radio Star", j'espère sincèrement que cette sélection saura satisfaire vos oreilles et faire changer d'avis les autres.


02 novembre 2025

Tout Seul ... Dans la Nuit Noire

L'Automne est désormais là. La saison des couleurs chaudes laisse place aux matinées brumeuses, à la nuit qui tombe de plus en plus tôt, ainsi que le ciel gris qui s'invite plus souvent dans nos têtes.

La chanson que je vous présente est "Tout seul" de Ronnie Bird sortie en 1964 sur son EP "L'amour nous rend fou". Cette dernière est l'adaptation d'un blues "Black Night" de Charles Brown paru en 1951. Cependant son adaptation s'inspire plus directement de la reprise rythmée et soul de Arthur Alexander, également sortie en 1964. Cependant aucune référence au titre d'origine n'est mentionnée sur le disque.

La version de Dr John (Disparu en 2019) s'écarte quelque peu du blues dénudé. Le voyageur de la nuit l'emporte vers les marécages de la Nouvelle Orléans avec une orchestration plus riche et une atmosphère vaudou-funk, prouvant la malléabilité de ce standard.

Bref un morceau parfait pour accompagner une tasse de café (ou thé) chaud devant la fenêtre embuée.